La médecine au XVIe siècle

Le statut de médecin

Au seizième siècle, les médecins ne jouissent pas d'une aura aussi respectable qu'actuellement. Cependant, le médecin a un statut supérieur au chirurgien et au barbier.Chacune de ces catégories ayant des attributions strictement délimitées.

Les methodes employées

A cette époque, le médecin utilise encore des méthodes philologiques, et non pas expérimentales. La médecine se définit comme "la pratique de la philosophie naturelle sur le corps humain".On ''se rend maître de la science médicale'' contenue dans les livres d'Hippocrate et de Galien.
Sur ce plan là, Rabelais a l'avantage de pouvoir lire directement dans le texte grec d'origine, qui est la référence ultime. D'où son succès.
En réalité, on combat les maladie à l'aide d'une pharmacopée très diverses, à la croisée entre les remède de bonne femme et les recherches des alchimistes. La syphilis par exemple se combat avec du vif argent, du bois de gayac, d'esquine, salsepareille, ou par une application d'antimoine vitrifié. La poudre de Mercure s'utilise contre les bubons.

Les études

Montpellier est la capitale française de l'enseignement médical. A cette époque, pas de Cité Universitaire: les étudiants vivent soit dans les couvents avec les moines, soit dans des collèges groupés par nations. Les études sont de trois ans et se décomposent en deux ans et demi de scolarité à Montpellier, et six mois de pratique à l'extérieur. Quand le candidat a terminé ce cycle il affronte les examens bloqués en fin d'études.

Le premier de ces examens est le baccalauréat . Sa durée est de quatre heures. Après le bacalauréat, l'étudiant fait trois cours publics dans lesquels il lit et commente des textes médicaux. Les élèves sont tenus d'y assister et plus tard, ils attesteront sur le diplôme des cours que le candidat a bien effectué son travail. Rabelais fit sensation à cette occasion auprès des ses confrères en lisant directement le texte Grec d'Hippocrate

Après quoi se déroule l'examen dit per intentionem adipiscendi licentiam. L'étudiant soutient quatre thèses de deux jours en deux jours sur des sujets donnés seulement la veille. La durée de chaque soutenance est d'une heure au minimum.
Viennent ensuite les points rigoureux. Cet examen a lieu de midi à quatre heures et porte sur deux sujets tirés au sort un jour plus tôt. L'un de ces sujets doit avoir trait à une maladie, l'autre est un l'un des aphorismes d'Hippocrate. En plus de ces questions imposées, l'étudiant doit encore répondre à toutes celles qui peuvent lui être posées par des maîtres et les licenciés.
Enfin vient la licence, huit jours après. C'est une cérémonie purement extérieure où l'évèque, ou son vicaire général, remet à l'étudiant le diplôme de son nouveau grade. Deux professeurs sont tenus d'être présents à la cérémonie.L'étudiant passe alors un engagement envers l'université: Le Paranymphe. Il s'agit d'une sorte de cérémonie allégorique en vertu de laquelle les nouveaux licenciés "épousent" la faculté au sein de laquelle ils vont être admis.

Un assez grand nombre d'étudiants se contentent de la licence. C'était ceux qui, se sentant peu de disposition pour l'enseignement se vouaient à une pratique modeste. Ceux aussi qui, partant pour la province croyaient pouvoir se dispenser d'un titre de plus, quitte à le demander plus tard.

(Texte Internet de source inconnue)